« Je n’ai jamais vu une huître aussi grosse de toute ma vie d’ostréiculteur… »

Une semaine après la découverte du spécimen, Jacques Petitgas, gérant des Viviers de la Mine, des parcs à huîtres à Talmont-Saint-Hilaire, n’en revient toujours pas. « Souvent, les huîtres oubliées, comme on les appelle, font 400 g en moyenne, mais là, elle fait 1,3 kg et mesure 27 cm. Et, en plus, elle est vivante, et ça, c’est exceptionnel. » C’est Rudy, le fils de 10 ans de la famille, qui a découvert la semaine dernière – avec son ami Gabriel – ce mollusque géant alors que les deux enfants « bricolaient dans l’eau et cherchaient plutôt des crabes », selon le papa.

 

 

Une huître « d’une trentaine d’années »

Jacques Petitgas estime que l’huître a « une trentaine d’années compte tenu de sa morphologie et de sa coquille. Il faut normalement trois ans pour faire une huître de 70 g. » L’ostréiculteur est impressionné par « la beauté du sabot ».

Ce n’est néanmoins pas un record. Ce n’est pas la première fois qu’une huître « oubliée » est découverte. En 2014 par exemple, un pêcheur à pied professionnel de Cherrueix (entre Saint-Malo et le Mont-Saint-Michel), avait pêché dans la Rance une huître aux dimensions colossales : 35 cm de long, 15 cm de large et 2,03 kg à la pesée.

Que va devenir l’huître géante de Talmont-Saint-Hilaire ?
« On va la remettre dans le parc à huîtres, la garder et la suivre année par année. On verra quel poids elle va prendre. » La famille a décidé de l’adopter. « Évidemment, on ne va pas l’ouvrir pour la déguster. On va la garder précieusement dans un panier au fond de la rivière, à l’abri des convoitises, et la surveiller d’année en année pour connaître son évolution », explique Jacques Petitgas. Un scientifique doit bientôt venir sur place pour examiner cette super-huître, qui a réussi à passer au travers de tous les épisodes de mortalité qui touchent ces coquillages depuis 2008.